Bienvenue à bord de Jasmin !

14 – Le canal calédonien, aller et retour

Après le détour par Mull nous avons continué la remontée vers Inverness tout au nord, au travers de bras de mer et du canal calédonien. Le canal en effet c’est environ 100 km de long dont 35 seulement de « vrai » canal c’est-à-dire creusé par l’homme. Pour le reste la voie d’eau est composée de lochs dont le fameux Loch Ness.

De notre point de vue Inverness ne présente pas d’attrait majeur mais marque la sortie du canal vers la mer du nord, les îles du nord de l’Ecosse (Orcades et Shetland) et les pays scandinaves. Nous ne sommes pas sortis du canal car nous étions juste venus à Inverness récupérer nos enfants avant de refaire le parcours inverse.

La ville est bâtie le long de la rivière Ness qui se jette dans la mer du Nord : jolie balade nature au sud de la ville…

Dans l’ensemble nous avons été un peu déçus par le canal calédonien, notamment par la partie après Fort Augustus, situé environ dans le milieu du parcours. Trop de touristes sur des pénichettes et autres ferries, trop de boutiques avec de ridicules Nessies de tissu, plastique, résine, métal ou terre, en biscuits chocolatés ou …jusqu’à la saturation.

Beaucoup de bateaux convergent vers le château d’Urquhart, haut-lieu du loch Ness, mais pas le plus impressionnant selon nous !

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Quelques spots intéressants cependant.

Entrée sud du canal à Corpach près de Fort William nous avons eu la chance de voir clairement le Ben Nevis, 1344m de haut, sommet le plus haut du Royaume-Uni, très souvent ennuagé ou brumeux. Escaladé par de nombreux passionnés il est très difficile d’accès malgré sa faible hauteur car escarpé et avec une météo extrêmement changeante ! On a d’ailleurs vu quelques poches de neige dans les creux nord du sommet.

L’entrée sud du canal à Corpach
(Repérez l’ancien phare blanc : on en verra d’autres dans le parcours)

Toujours à Corpach le train ancien vu dans les films d’Harry Potter : il fait le même trajet que la micheline ordinaire, pour trois fois plus cher…mais il est à vapeur !

Le canal calédonien compte 29 écluses mécaniques dont notamment le Neptune’staircase (l’escalier de Neptune), une suite de 9 écluses. C’est un peu le clou du canal. Il faut environ 2 heures trente pour les passer…

Les 5 écluses de Fort Augustus juste avant le Loch Ness, au fond

Bien sûr quelques endroits sont magnifiques, tels le Loch Oich plus « intime » que l’immense Ness (dit le « Great Glenn », le grand lac) ou la halte de Gairlochy près de la forêt

L’ancien phare de Gairlochy (1932) appelé « peper pot », le pot de poivre, sur le loch Lochy, identique à celui de Corpach

Un peu partout au cours du séjour, dans le canal ou ailleurs, nous avons croisé de magnifiques vieux gréements, de toutes tailles et époques : un beau spectacle souvent !

Mais parfois des épaves aussi, jetées à la côte par les tempêtes même dans les lochs…

De nombreuses embarcations sur le canal : les ferries de touristes je l’ai dit, des sportifs en canoé, qui campent sur les bords du canal, des aventuriers…

Et puis nous

Tout le long des 2 côtés du canal le chemin de halage fait la joie des randonneurs, des promeneurs ou des cyclistes…

Je pourrais vous parler encore longtemps de tout ce que nous avons vu ou fait mais ce soir je vais arrêter là !

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Belles girouettes ou enseignes aperçues ça ou là, des bateaux encore…

13 – L’Ecosse insolite

Voilà quelques bizarrerie, choses insolites ou étonnantes qu’on a vues durant le voyage.

Des chiens, encore des chiens : les Écossais sont fondus de chiens.

Bergers, cockers, pointers, chiens sans race précise, Scottish-terriers (forcément !), lévriers…Un, deux ou plus parfois, tenus en laisse ou pas.

Des petits, des bicolores, des gros, des riquiqui, des poils ras, des blancs ou des noirs, des sportifs qui courent sur les rives du canal suivant leurs maîtres à vélo (le maître, pas le chien bien sûr !) ou se promenant tranquillement ; parfois des pépères bien gras portés dans les bras ou tirés dans une remorque de vélo, frange au vent ; des intrépides avec gilet de sauvetage…Il y en a pour tous les goûts !

Les maîtres sont à l’image des chiens : parfois poussifs, jeunes ou pas, tatoués, père de famille ou sportifs. Ils ont souvent en main une espère de « louche » en plastique avec laquelle ils lancent au cabot une balle pour le faire courir…et parfois nager lorsque la balle échoue dans le canal !

Le plus rigolo c’est le nombre de magasins, de restaurants, de musées ou de cabines d’éclusier qui mettent à disposition devant la porte un récipient plein d’eau pour eux !

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Très poétiques, les hirondelles en grand nombre sur les canaux, pas tant dans les lochs traversés. Elles volent au ras de l’eau à la recherche d’insectes et se poursuivent en piaillant dans des tournoiements acrobatiques…On les a vues nicher sous les ponts tournants ou même dans les portails des écluses.

Chez nous nous elles sont devenues plus rares me semble-t-il. Elles me rappellent des souvenirs d’enfance quant nous allions le soir à la ferme voisine chercher le lait avec un petit bidon en fer blanc…

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Autre curiosité toute britannique : les bancs. Le plus souvent en bois, parfois en résine, on les trouve le long des chemins de promenade longeant les canaux ou les routes, dans les jardins ou lieux publics, sur les digues voire les pontons des marinas !

Ils sont généralement offerts par des particuliers à la mémoire d’un proche décédé : « In memory of Helen Mac Bride, beloved wife and mum 1950-2015… »mais parfois portent juste une inscription poétique.

Une manière de garder intact le souvenir ou de profiter du moment…

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Nous avons vu aussi de très nombreux « charity shops », sorte de petites boutiques Emmaüs proposant des vêtements, livres, sacs, vaisselle et autres articles usagés au profit de la banque alimentaire, des hôpitaux et autres organismes caritatifs. J’y suis souvent entrée pour satisfaire mon goût de la brocante mais sans rien y dénicher d’intéressant !

Il semble bien que la cherté de la vie sur place pousse de nombreuses personnes à s’y approvisionner.

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Dernière chose très étonnante : la confiance dont font preuve les habitants des campagnes, en laissant sur une table une boite de caisse nommée « honesty box » où l’on peut déposer le montant d’un achat ou se faire l’appoint. Par exemple dans la micro boutique de la ferme de l’île de Kerrera qui vend sa viande fraîche ou congelée, ou son lait, s’il n’y a personne c’est le moyen de régler son achat en toute simplicité et honnêteté.

Je gage que chez nous la boite, la viande, le beurre et l’argent du beurre disparaîtraient illico !

12 – Petit tour à Mull

Une fois nos amies parties, nous avons levé l’ancre vers l’ile de Mull à 40NM d’Oban.

Nous passons devant le château de Duart, antique forteresse du clan McLean, un des plus anciens d’Ecosse toujours propriétaire des lieux.

Le joli petit port de Tobermory est « la capitale » de l’ile.


Nous arrivons sous la grisaille…mais les maisons colorées du port réjouissent les yeux. Turquoise, jaune, bleue ou rose il y en a pour tous les goûts.

L’unique distillerie fume et répand une odeur typique. On ne pourra pas là non plus visiter car justement ils distillent en ce moment…

On achète cependant à la boutique quelques bouteilles de whisky et différents gins. (On aura d’ailleurs la mauvaise surprise d’avoir payé plus cher sur place qu’au supermarché un des gins mais il faut dire que ce fut la seule sorte que nous ayons vue).

Nous avons aussi fait une belle balade à la fromagerie de l’île à 2km de là.

Entourée d’un jardin bien fleuri, une magnifique véranda ancienne, transformée en salon de thé, accueille le visiteur. Un pied de vigne pousse à l’intérieur et d’autres plantes vertes garnissent les verrières ou les tables. C’est magnifique !

Nous n’avons pas résisté à l’appel du scone au fromage ou du carrot cake « maison »…

Mais une fromagerie ça fait et vend du fromage : on acheté du cheddar et du bleu.

On a pu apercevoir les ouvriers dans le laboratoire manipulant de grosses meules fraîchement caillées…

Une visite fort agréable au milieu des prés et des vaches…entre deux averses évidemment !

On aurait pu voir d’autres sites mais a pied c’était trop loin et compliqué en bus.

Au nord de l’ile le phare d’Ardmore

Une bien belle virée !

11. De Crinan à Oban

On a quitté le canal lundi matin 13 juin et parcouru comme des flèches les 24 milles nous séparant d’Oban, poussés par le courant autant que par le vent ! Des pointes à 9 noeuds, trop vite pour pêcher à la traîne…

Beau temps et belle mer. A 12h on pique-niquait dehors sur le pont au soleil même s’il faisait frais et à 14h on s’amarrait à Oban.

Oban se dit la capitale des fruits des mer et le fait est qu’on en trouve de fameux notamment sur le port, cuisinés en plein air et mangés sur des tables en bois sans chichis.

Langoustines, St Jacques, moules, crabes, crevettes ou saumon : de quoi se lécher les babines !

Mais à un jet de pierre, sur l’ile de Kerrera, en traversant la baie, il y a une petite marina où nous avons eu la chance d’acheter à des pêcheurs des St Jacques tout juste sorties de l’eau…

Un pur régal !

La visite de la ville aurait dû commencer par la distillerie mais faute de réservation préalable ce ne fut pas possible. Ceci dit le whisky dans son ensemble est plus cher en Écosse qu’en France !

Il y a également sur les collines une sorte de « Colisée » construit par un mécène fin XIX pour donner du travail aux chômeurs : le seul intérêt de cet ouvrage est le point de vue sur la ville.

La cheminée de la distillerie…Vue sur la ville

Oban est un port de pêche et de commerce très actif. De nombreux ferries desservent les îles alentour.

Belle balade le long de la baie et quelques boutiques sympas…

Le mini port de plaisance est mal protégé, plutôt cher et ne vous garde pas plus de 3 nuits mais il est tout près du centre. On ne peut pas tout avoir !

On est cependant bien mieux en face à la petite marina de Kerrera à 1km à peine, d’autant plus qu’on y trouve une laverie, ce qui est rare ici.

On quitte Oban aujourd’hui pour visiter plus a l’ouest l’ile de Mull puis on reviendra en principe en fin de semaine pour le festival de « shanties », les chants de marins.

Les photos n’ont pas été prises le même jour, ça ne vous aura pas échappé

10. Dans le canal…

Il n’est pas au midi, il est plutôt petit mais il faut être costaud pour le traverser : qui est-ce ?

Le canal Crinan !

Environ 15km de long, il traverse la péninsule du Kintyre et rejoint de l’autre côté la mer des Hebrides à Crinan. Doté de 15 écluses dont deux seules sont électrifiées il nécessite beaucoup de force pour pousser les portes à l’ouverture ou la fermeture ou tourner la manivelle qui actionne l’ouverture des trappes qui libèrent l’eau…

Il a été inauguré en 1801 et a permis de désenclaver la région autant que d’éviter de faire un grand détour entre la région de Glasgow et les villages et îles des Hebrides de l’ouest.

Aujourd’hui ne transitent que des bateaux de plaisance mais autrefois des navires de commerce transportaient notamment du grain et des œufs !

Les maisons le long du canal

Nous sommes ce soir au milieu du canal. Il a fait une grosse averse et les 6 marins des 3 dériveurs derrière nous se sont bien mouillés !

Pour nous repérer en Écosse allez sur l’onglet « Jasmin-Le bateau » et cliquer sur «  position SPOT »

9. 1ers bords, 1ères impressions

Apres 3j de visite à Glasgow départ ce matin à 7h15 de la marina James Watt.

Vent nul et beau temps voilé presque chaud

Les vieux docks sous le soleil matinal

On a croisé un sous-marin en manœuvre et la police avec pour nous éloigner…

Poussés par un fort courant nous sommes arrivés plus tôt que prévu au mouillage prévu pour le déjeuner ce qui nous a permis de descendre à terre pour nous balader…

On a mouillé près de Pen Duick VI…

Déjeuner à bord cuisiné dès hier soir donc à réchauffer seulement…puis sieste (on s’était levés tôt !).

Puis remontée d’un bras de mer entre des collines verdoyantes et ce soir à l’ancre pour la nuit face aux prés des vaches…