4bis – Choses vues, étranges ou surprenantes

  1. Mi-mai à Lanzarote la course des « surhommes » : l’Ironman , un triathlon parmi les plus difficiles au monde vu le dénivelé de l’ile. 1800 athlètes y participaient dont plusieurs dizaines de femmes.

Pour se mettre en jambes, 3,8km de natation dès 7h du matin dans une eau avoisinant les 17° ; puis à peine sorti de l’eau, courant sur la plage au travers d’une douche pour se dessaler, on saisit au passage le sac de sport sur sa patère et on se change pour monter sur la byciclette pour attaquer les 183km avec pas moins de 2551m de dénivelé pour finir royalement par un marathon (42,3km) !

Quelques photos vous donne le ton.

C’est un Italien qui a gagné, arrivé 1er dans toutes les disciplines ; un Français s’est classé 3ème.o

Chapeau bas Mesdames et Messieurs les coureurs !

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Vu les champs de papas (petites patates) dans un cailloutis volcanique et ceux d’aloe vera dont l’ile fait de nombreux produits de soins ou autres. Sur les raquettes des figuiers de barbarie on récolte encore un peu de cochenille pour la teinturerie artisanale et biologique (couleur rouge) mais ça reste confidentiel.

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Sur de nombreuses plages des gars plutôt habiles font des constructions de sable étonnantes pour récolter trois sous : jugez plutôt.

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3 – Comment faire un long périple…sans le demander !

La balise SPOT indique bien maintenant les Canaries où se trouve actuellement Jasmin : suivez nos pérégrinations durant l’été d’un simple clic.

 

Mardi 15 mai, 6h du matin. Le Capitaine est jovial : c’est le départ. Une escale à Barcelone nous sépare de l’arrivée à Lanzarote prévue vers 16h de porte à porte !

Sauf que…

Le report d’1h20 du départ ne nous permet pas d’arriver à l’heure pour la correspondance. Loupé !!! Nous sommes une vingtaine au moins en transit. Or à peine un vol/j seulement relie en direct la capitale catalane à Lanzarote.

A Barcelone personne pour nous attendre, nous informer clairement ou nous orienter dans l’aéroport et d’ailleurs personne ne semble au courant du problème. Après maintes palabres, baladés de guichet en guichet comme Astérix et Obélix dans « Les 12 travaux d’Astérix » , nous finissons par apprendre que nous pourrons prendre un vol vers Las Palmas à 21h40 (il est 15h30 au moins et depuis plusieurs heures nous tentons de nous organiser), arrivée 00h05 puis après quelques heures de repos dans un hôtel, départ vers Lanzarote à 7h.

Il nous faut aussi attendre et récupérer les bagages en soute et faire établir un billet de transfert. Faute de mieux nous acceptons le deal sachant qu’il n’y a pas d’autre possibilité.

Nous réclamons un repas (lequel sera étonnamment une des meilleures choses de la journée : pas évident dans un aéroport !) : c’est l’occasion de faire un peu plus connaissance avec nos compagnons d’infortune et d’élaborer une stratégie de riposte contre Vueling. Puis ayant mangé nous nous préparons à la longue attente du prochain vol : des heures à tuer en lisant, dormant ou bullant dans les boutiques duty free sans grand intérêt…Chacun y va de son histoire et de ses projets de vacances.

Mais pour embarquer il nous faut à nouveau repasser les contrôles de sécurité : ouvrir les sacs, en sortir le matériel informatique et remballer le tout.

Le soir départ à l’heure et arrivée aux Canaries à 00h15. Sacs à récupérer, billet pour le matin 7h00 avec une autre compagnie. Là encore impréparation totale de Vueling : le véhicule qui doit nous emmener à l’hôtel est une voiture classique et non un bus. Nouvelle attente. Il est 1h15 quand nous arrivons à l’hôtel (**** quand même !). La douche est bienvenue et 3h de sommeil insuffisantes pour se reposer mais mieux que rien !

Rendez-vous à 5h30 dans le hall où nous attend une maigre collation prise sur le pouce puis départ vers l’aéroport (15km environ). Nouveau contrôle de sécurité, nouvelle attente et enfin départ. On passe au-dessus de la marina où on se serait bien fait larguer pour arriver au plus vite…Le bus local est à l’heure et nous arrivons enfin à destination vers 9h00, après 27h de voyage et de galère ! Nous aurons même comme prévu la visite de l’électricien et du mécano à bord  !

Bon relativisons : pour nous pas de bobo, pas de perte de bagage, seul Jasmin nous attend. Mais pour d’autres perte d’une journée de vacances, d’une nuit d’hôtel, d’une location de voiture et peut-être une entorse après une chute dans un escalier !

Et puis un dossier de réclamation en vue chez Vueling, au-dessous de tout, et chez Que Choisir.

Si un retard peut être admissible, qu’au moins la compagnie fasse le nécessaire pour accueillir ses passagers correctement !

 

2 – Petit tour de Lanzarote

Suivez les pérégrinations de Jasmin grâce à « SPOT » (cliquez)

NB : La balise a dû être changée pour cause de panne et du coup elle indique encore Paris jusqu’à mi mai 2018 quand nous reviendrons à Lanzarote !

 

Mi mars 2018. Ayant loué durant 2 jours une voiture nous avons pu faire une visite plus complète de cette ile volcanique.

Direction le nord est :  nous traversons des paysages magnifiques, souvent déchiquetés et arides mais en cette saison je l’ai dit dans l’article précédent nous avons la chance de voir la végétation de printemps qui tente sa chance avant les grandes chaleur. Les cônes des anciens volcans sont nombreux tout le long de la la route

 

 

Les cactées et succulentes sont les plantes reines de l’île mais on voit peu d’arbres dans le paysage. Peu d’animaux aussi survivent dans ces terrains si secs : des lézards, des lapins  ou des insectes…

Quelques élevages de chèvres produisent cependant de bons fromages…

Les petites maisons de l’ile sont traditionnellement peintes en blanc et vert,  avec un toit en terrasse, souvent bordées de murs en pierres sèches, de lave bien sûr.

 

 

La station balnéaire de Caleta di Famara au pied de la montagne est bien connue par les surfeurs et ne vit que du surf semble-t-il. Malgré la fraicheur de l’eau en ce mois de mars ils étaient bien là (en combi bien sûr !) mais les débuts sont rudes semble-t-il…

 

 

Tout au nord de l’île depuis le Mirador del Rio on a une vue spectaculaire sur le détroit qui sépare Lanzarote de la  minuscule Graciosa.

 

 

Le lieu est un ancien bastion militaire aménagé par l’artiste local Manrique (avril 1919-sept. 1992) dont les œuvres jalonnent tout l’ile.

 

D’architecture futuriste en 1974, le lieu abrite aujourd’hui un restaurant panoramique d’où la vue est époustouflante.

 

 

 

L’océan est tumultueux tout autour de Lanzarote et de nombreux paysages mêlent sculptures de lave et rochers déchiquetés pas les vagues…

 

El Golfo petit village de l’ouest

Los hervideros (« déchainements ») sont le parfait exemple de ce mélange du volcanisme et de la puissance de l’océan : des cavités creusées et battues par les vagues le long de la falaise de lave où le ressac claque et souffle sous la roche. Impressionnant !

 

 

Plusieurs salines toujours en exploitation ponctuent également le paysage

 

 

La route des vins.

Au cœur de Lanzarote on produit des vins délicieux (dont le malvoisie) avec des méthodes de culture originales : au creux de trous aménagés dans le gravier de lave et protégés par des murets de pierres s’abritent les ceps qui restent ras et s’étalent pour profiter au maximum de la chaleur du soleil à l’abri des vents.

 

 

Parc national du Timanfaya (panneau d’entrée de Cesar Manrique comme au Mirador).

C’est l’un des sites les plus visités de Lanzarote :

une promenade superbe entre divers volcans dans des paysages lunaires qu’on parcourt en bus uniquement.

 

Un avant-goût de l’enfer ?

 

 

 

Pour montrer la chaleur qui règne juste sous les pieds, les gardes s’amusent à jeter de l’eau dans des bouches spécialement aménagées et à peine quelques secondes plus tard l’eau ressort en vapeur brûlante en soufflant.

Des plantes séchées glissées dans des crevasses s’embrasent quasi immédiatement

et les papas (patates) ou le poulet des repas grillent tranquillement sur leur bouche de feu…

 

 

Cela appelle un mot sur la gastronomie.

La spécialité de Lanzarote : les papas arrugadas con mojo (patates ridées bouillies) servies avec des sauces mojo picon rouge (poivron et piment) ou mojo verde (coriandre, persil ou poivron vert…).

Et puis qui dit île dit poisson. Nous en avons mangé de bien bons dans la petite bourgade d’El Golfo à l’ouest de l’île…

 

 

Impossible de parler de Lanzarote sans évoquer Cesar Manrique (lien), génial touche-à-tout, architecte, peintre, céramiste, sculpteur… qui a laissé son indélébile empreinte sur l’île. Il a beaucoup travaillé sur le matériau fétiche de l’île, la lave, dont les paysans utilisaient la porosité pour filtrer l’eau.

Il a mis en valeur les richesses naturelles de l’île en les aménageant tel les grottes « jameos del agua » et le jardin de cactus.

Contemporain de Picasso, de Calder, de Warhol…il a eu son heure de gloire à l’international avant qu’un accident de voiture ne l’emporte.

 

Mobile qui tourne avec le vent

Sa belle maison d’Haria, la fondation de Tahiche près d’Arrecife et diverses œuvres réparties sur tout le territoire le rendent toujours vivant dans le paysage.

Très attaché aux traditions agricoles ou de la pêche de son île natale, il a collectionné maints objets exposés dans sa maison.

 

 

Son atelier de 100m²…resté en l’état

 

Mur du jardin de la Fondation

Nous avons beaucoup aimé sa maison privée, très chaleureuse, à la fois traditionnelle et contemporaine puisque bâtie à partir d’une ancienne ferme qu’il a agrandie et réaménagée.

 

Dans la Fondation où il a aussi intégré une habitation la nature pénètre littéralement à l’intérieur…

Pour finir le week-end, nous avons  fait un saut au fameux musée d’art contemporain qui se trouve dans une ancien fort militaire au nord d’Arrecife : clin d’œil des concepteurs. Une belle vue sur le port depuis la terrasse.

 

 

La balade sur Lanzarote nous a beaucoup intéressés. Beaucoup de paysages sont bruts et hostiles mais donnent un cachet particulier à l’île. Le climat doux est agréable toute l’année et de nombreux retaités s’installent à demeure.

Forte communauté irlandaise restée sur place sur la route des USA : des pubs

Beaux et bons souvenirs de ces diverses visites. On repart le 15 mai en vadrouille autour de Lanzarote; à la voile cette fois. A bientôt.

1 – Enfin à Lanzarote (Canaries)

Mi-mars 2018 à Puerto Calero, la marina où est basé Jasmin depuis fin octobre. Premier contact de l’année avec les Canaries pour 2 semaines.

Le climat doux en est la plus belle (et agréable!) surprise après le glacial hiver parisien, gris, pluvieux et neigeux. Il fait environ 20°, voire plus au soleil en journée : gare aux coups de lune sur la peau des blanquitos !

La marina est bien organisée, à taille humaine et vivante même si ce n’est pas encore la pleine saison. Beaucoup d’étrangers, Allemands, Anglais, voire Italiens se baladent ou viennent sur leurs bateaux. De passage ou installés ici, beaucoup sont des têtes chenues (et nous aussi !).

 

 

Le Capitaine soupire d’aise d’être enfin à bord (qui en doute!) et remettre le bateau en fonction n’est pas pour lui une corvée : remonter sur leurs arceaux la capote et le bimini pour le soleil ; fixer les nouveaux haut-parleurs (les anciens ayant rendu l’âme) ; réparer la porte arrière dont les charnières avaient vécu…

Côté voiles, le génois sera remonté en mai puisqu’il n’est pas prévu de naviguer ces prochains jours. Tout semble donc en ordre de marche.

Tout ?  Non car le moteur ne démarre pas et cela ennuie beaucoup Marcus. Il semble que la batterie soit HS, elle qu’on n’a jamais changée depuis l’achat du bateau en 2011. Il reste donc ce point à contrôler et la vidange moteur à faire pour repartir tranquillisés.

En attendant nous avons commencé à découvrir les alentours, âpres étendues de lave et cailloutis brun noir qui se déversent jusqu’à la côte très découpée, cernant les petites maisons blanches des villages du bord de mer. L’horizon est fermé par les grands cônes secs des volcans endormis, un paysage lunaire étonnant.

 

 

En cette saison printanière de minuscules fleurs, des brins d’herbe et autres plantes rases aux feuilles drues émaillent les champs entre les pierres, créant un tapis verdâtre. Elles luttent pour leur survie avant que le chaud soleil d’été ne scelle leur sort !

 

 

Dans la semaine nous sommes partis en bus visiter Arrecife, la capitale de l’île. Le front de mer est plutôt agréable avec ses plages très propres.

A un jet de pierre au large le vieux fort du XVII en pierre de lave est relié à la terre par deux jetées pavées qui constituent une belle promenade jusqu’à la digue qui enserre la baie où mouillent de nombreux voiliers.

 

 

La blanche église St Ginès (XVII), elle aussi en partie en lave, accueille le visiteur dans la quiétude de sa nef au beau plafond de bois.

 

 

Une curiosité de la ville est la lagune reliée à la mer par un goulet et où se serrent les barques de pêche. Tout autour des cafés et restaurants…

 

 

En attendant de parcourir le centre de l’île nous avons bien profité de la balade même si le grand musée d’art contemporain trop loin à pied n’a pas (encore) reçu notre visite…

Bonne année 2018

Pour le moment la balise SPOT a été prêtée à un ami et du coup il n’est plus possible de situer Jasmin qui reste pour l’hiver et le printemps basé à Lanzarote (Canaries).

 

En ce début d’année 2018 nous vous espérons en pleine forme, des projets plein la tête et d’envies de grand large.

Pour nous c’est vers mi-mai que nous rejoindrons les Canaries pour commencer la saison de voile et balades à bord de Jasmin.

Comme à la pâtisserie, le programme est mis en ligne ci-contre pour vous allécher et vous faire rêver… Si l’envie vous prend de nous rejoindre, soyez les bienvenus !

 

 

Bonne année à chacun,

à terre ou en mer.

Les Canaries : fin de la saison 2017

Pour le moment la balise SPOT a été prêtée à un ami et du coup il n’est plus possible de situer Jasmin qui reste pour l’hiver et le printemps basé à Lanzarote (Canaries).

 

Début octobre dernier, le Capitaine et 3 marins sont partis de Rabat vers les Canaries, avec pour but de rencontrer à Las Palmas une des participantes de la Mini-Transat des 6,50m, Marta Guemes, supportée dans son projet par l’entreprise où Marcus a sévi durant des décennies…

Las, les coureurs de la Mini ont été pour beaucoup tellement ralentis par le manque de vent qu’ils sont arrivés après le départ de l’équipage, qui n’a donc pas pu les accueillir et faire la fête avec eux, ce qui a été une grosse déception. Jasmin a du coup été directement basé à Lanzarote.

Or Marta qui est Canarienne est venue en visite dans sa famille qui habite par bonheur …au nord de Lanzarote ! Elle a donc passé une soirée à bord de Jasmin avec des potes pour le plus grand plaisir du Capitaine !

Les coureurs sont repartis fin octobre vers la Martinique pour finir la Transat : Marta est arrivée 35ème sur 50 dans sa série. Bravo !

 

Voilà donc pour 2017 la fin du voyage de Jasmin, qui va rester sur place jusqu’à mi-mai environ puis entamera dans les iles sa nouvelle saison…

Mais avant, quelques chiffres étonnants :

  • 2500MN parcourus par le Capitaine dont environ 650 par le Mousse…
  • 45 personnes sont venues à bord pour quelques jours ou quelques semaines
  • dont 32 pour naviguer un peu, beaucoup, passionnément…
  • Environ 880 repas servis à bord aux hôtes !
  • 2 continents visités : l’Afrique et l’Europe
  • 6 iles ou archipels découverts : Sardaigne et Iles Maddalena, Sicile, Iles Egades (Italie), iles Habibas (Algérie), Canaries
  • Des petits bouts de France, d’Italie, de Tunisie, d’Algérie, du Maroc et d’Espagne parcourus avec bonheur

 

Bref une belle aventure humaine, voileuse et touristique, entreprise avec nombre d’amis et membres de la famille que nous remercions vivement pour leur amitié et leur confiance.

 

A l’année prochaine à bord !