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Grand merci à tous pour vos différentes contributions et commentaires en ligne !
9 novembre vers minuit. Un coup de fil intempestif et insistant me sort du lit alors que je commençais à grand peine à me fondre dans les bras de Morphée…
Le Capitaine tout heureux de me parler se rend compte que quelque chose cloche. Je chuchote, alors il comprend que certains dorment tout près et qu’il m’a tirée du sommeil. Deux fuseaux horaires supplémentaires nous séparent maintenant !
Plates excuses…mais demande pressante pour que le « routeur météo » se mette au travail. Lui raccroche. Moi je rallume l’ordinateur, charge les fichiers qu’ils ont du mal à obtenir sur le bateau et déroule le menu de la semaine à venir.
Nouvel appel pour avoir les infos. Le vent sera toujours plein ouest à 20 noeuds affichés (mais un peu plus semble-t-il dans la vraie vie !) puis au cours de la semaine il devrait plutôt redescendre à 15. La route s’infléchira peut-être vers le sud-ouest pour profiter des alizés dans des conditions moins pénibles car pour le moment la mer est toujours un peu trop brassée, les grains sont plus nombreux que prévu et les rafales de vent font du zèle. Du coup la promenade semble moins plaisante…
La pêche s’avère impossible ; la dernière bouteille de gaz a été entamée (la précédente ayant duré à peine 12j). Mais aussi, on mène grand train à bord et en plus depuis 10j on fait du pain pour nourrir l’équipage : ça mange ces petites bêtes-là !
Bon, ceci dit pas de panique dans les chaumières: ils n’ont pas encore dévoré toutes les réserves de canard confit ou de rillettes planquées sous la couchette de Maryse et mangeront bien et bon, même s’ils ne pouvaient plus faire cuire de pâtes ou de riz en cas de panne -très improbable- de gaz ! Question : peut-on faire tremper des pâtes dans l’eau pour les ramollir faute de cuisson : avez-vous testé la recette ?
Encore 1100MN environ avant l’arrivée, sans doute aux alentours du 17/18 novembre. Evidemment Loïc Peyron a mis bien moins de temps pour rallier Pointe-à-Pitre mais de toute façon il partait en solitaire et donc n’avait pas de place à bord (quoique !!!) sur son fringant coursier !
Quoi qu’ il en soit tout va bien à bord de Jasmin : que chacun se rassure.
Cependant en le quittant ai-je senti une très légère pointe de…lassitude dirais-je dans la voix pourtant claire du Capitaine ?
Mais comme le dit fort justement ce dicton
« La voile est le moyen le plus coûteux, le plus lent, le plus inconfortable d’aller d’un lieu où l’on s’ennuie vers un endroit où l’on n’a rien à faire »
Et appréciez ce mot-valise glané au hasard des navigations
« REMORCŒUR : Sentiment de culpabilité qui ramène au port les amants partis à la dérive ».
Courage François !
♥♥♥♥♥
A bientôt et bonne semaine à tous.
Un petit signe à vous tous qui êtes dans le vent !
Une « terrienne » pense bien à vous, surtout à ma copine et au skipper (vu que je ne connais qu’eux !).
Bons vents, meilleure mer et tout et tout…
Andrée