Les collègues de travail.
Quelques semaines après notre arrivée, nous avons accueilli les collègues de travail du capitaine/travailleur. Nous avions prévu de déjeuner au port puis d’aller en mer pour une promenade, la première d’ailleurs depuis la traversée jusqu’à Rabat.
Sur ordre du capitaine j’avais préparé une salade composée, pour dix personnes, et acheté diverses pâtisseries locales fort appétissantes.
Sauf que…la bande de joyeux drilles est arrivée chargée de délicieux mets : plats syriens (houmous, feuilles de vignes, baba ranouj…) ; plats marocains : pastilla maison et salade de poivrons/tomates; quiches au saumon ; profusion de pommes, bananes, raisins, oranges… Alors bien sûr ma salade à moi est restée sur le carreau et durant la semaine qui a suivi, j’en ai mangé midi et soir, seule ou avec le capitaine, froide ou chaude (Le riz peut bien s’accommoder de tomates poêlées non ? Pour le concombre, c’était moyen je l’admets)… Enfin, j’en suis venue à bout ! Pour les fruits j’en ai offert aux femmes de ménage du port et cuisiné aussi, afin de ne pas les laisser se gâcher… Le repas fut très convivial, terminé par le traditionnel thé à la menthe ou un café tout en croquant quelques douceurs aux amandes. Après les agapes, profitant de la marée haute, qui seule permet la sortie du port ici, nous avons largué les amarres. Pour certains c’était une première car jamais ils n’étaient montés en bateau. Nous avons longé le Bouregreg au milieu des barques hautes en couleur des pécheurs, et des dériveurs de l’école de voile qui tous les week-ends sortent en entrainement, puis mis le cap au large. Rentrer ou sortir du fleuve en bateau est vraiment somptueux, à l’ombre des murailles ocres de la forteresse des Oudayas ! En mer nous avons fait une halte et certains se sont littéralement jetés à l’eau, y compris une fillette de sept ans venue avec sa maman. L’eau était fraiche parait-il mais pas assez pour décourager les ardeurs, surtout pas celle d’un surfeur (un des jeunes pratique en effet ce sport assidûment chaque matin avant de se rendre au travail !). Bref ce fut une bonne journée.