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Grand merci à tous pour vos différentes contributions en ligne !

A bord les jours se suivent et se ressemblent… ou pas :

entre deux siestes on pêche, on cuisine, on bulle, on se raconte mille anecdotes, on est de quart toutes les 4h, on chante, on fait le point, on croise les mots fléchés, on scrute les nuages pour tenter de deviner les grains à venir, ou les vagues à la recherche de plancton fluorescent la nuit ; on espère voir des dauphins, on refait le monde, on lit, on envisage déjà les prochaines vacances, on pense secrètement au chéri laissé loin, on écrit un journal de bord, on fait du matelotage, on prend des photos, on fait des parties de franche rigolade, on boit l’apéro. On barre bien sûr mais attention on ne se barre pas ! …

On ne croirait pas qu’on puisse faire tant choses à bord. On occupe son temps dans ce petit espace flottant au milieu de nulle part et du temps, il y en a !

Mais savent-ils qu’à terre on guette – sans véritable angoisse car la météo est plutôt clémente ces derniers temps mais avec tout de même une pointe d’appréhension- on guette donc la moindre info pour les rapprocher un peu de nos cœurs solitaires ? Qu’on lit et relit les maigres nouvelles obtenues par le téléphone satellitaire ?

Qu’à chaque point SPOT on positionne Jasmin sur la carte de l’Atlantique Nord affichée sur le mur du salon ?

Se doutent-ils qu’ils occupent toutes nos pensées et qu’on voudrait leur dire tant de choses qu’on n’a pas dites avant ? Qu’on refait le monde pour leur retour, qu’ils sont encore plus présents que lorsqu’ils étaient là, qu’on mesure ce qu’on leur doit, alors que pour certains c’est peut-être la première fois qu’ils sont  séparés si longtemps ?

Mais… les délices des retrouvailles, la fête pour leur retour, en famille, entre amis, ou en amoureux, avec des étoiles dans les yeux, eux parce qu’ils auront vécu l’aventure et nous, de la joie intense de les voir heureux…

Au fond l’épopée sera unique pour chacun : une expérience de soi sans l’autre, une parenthèse inoubliable, une tranche de vie coupée dans le vif, comme on coupe un quartier de pastèque juteuse…avant de mordre à pleines dents dedans !

Notre dicton du jour

« Emportés par la houle qui nous freine, nous entraîne, nous éloigne l’un de l’autre… »

(Chanson de régatiers…d’après Piaf, sur un site plein plein d’à-propos)

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Langage maritime international

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