Suivez les pérégrinations de Jasmin grâce à « SPOT » (cliquez).
NB : La balise a dû être changée pour cause de panne et du coup elle indique encore Paris jusqu’à mi mai 2018 quand nous reviendrons à Lanzarote !
Mi mars 2018. Ayant loué durant 2 jours une voiture nous avons pu faire une visite plus complète de cette ile volcanique.
Direction le nord est : nous traversons des paysages magnifiques, souvent déchiquetés et arides mais en cette saison je l’ai dit dans l’article précédent nous avons la chance de voir la végétation de printemps qui tente sa chance avant les grandes chaleur. Les cônes des anciens volcans sont nombreux tout le long de la la route
Les cactées et succulentes sont les plantes reines de l’île mais on voit peu d’arbres dans le paysage. Peu d’animaux aussi survivent dans ces terrains si secs : des lézards, des lapins ou des insectes…
Quelques élevages de chèvres produisent cependant de bons fromages…
Les petites maisons de l’ile sont traditionnellement peintes en blanc et vert, avec un toit en terrasse, souvent bordées de murs en pierres sèches, de lave bien sûr.
La station balnéaire de Caleta di Famara au pied de la montagne est bien connue par les surfeurs et ne vit que du surf semble-t-il. Malgré la fraicheur de l’eau en ce mois de mars ils étaient bien là (en combi bien sûr !) mais les débuts sont rudes semble-t-il…
Tout au nord de l’île depuis le Mirador del Rio on a une vue spectaculaire sur le détroit qui sépare Lanzarote de la minuscule Graciosa.
Le lieu est un ancien bastion militaire aménagé par l’artiste local Manrique (avril 1919-sept. 1992) dont les œuvres jalonnent tout l’ile.
D’architecture futuriste en 1974, le lieu abrite aujourd’hui un restaurant panoramique d’où la vue est époustouflante.
L’océan est tumultueux tout autour de Lanzarote et de nombreux paysages mêlent sculptures de lave et rochers déchiquetés pas les vagues…
Los hervideros (« déchainements ») sont le parfait exemple de ce mélange du volcanisme et de la puissance de l’océan : des cavités creusées et battues par les vagues le long de la falaise de lave où le ressac claque et souffle sous la roche. Impressionnant !
Plusieurs salines toujours en exploitation ponctuent également le paysage
La route des vins.
Au cœur de Lanzarote on produit des vins délicieux (dont le malvoisie) avec des méthodes de culture originales : au creux de trous aménagés dans le gravier de lave et protégés par des murets de pierres s’abritent les ceps qui restent ras et s’étalent pour profiter au maximum de la chaleur du soleil à l’abri des vents.
Parc national du Timanfaya (panneau d’entrée de Cesar Manrique comme au Mirador).
C’est l’un des sites les plus visités de Lanzarote :
une promenade superbe entre divers volcans dans des paysages lunaires qu’on parcourt en bus uniquement.
Un avant-goût de l’enfer ?
Pour montrer la chaleur qui règne juste sous les pieds, les gardes s’amusent à jeter de l’eau dans des bouches spécialement aménagées et à peine quelques secondes plus tard l’eau ressort en vapeur brûlante en soufflant.
Des plantes séchées glissées dans des crevasses s’embrasent quasi immédiatement
et les papas (patates) ou le poulet des repas grillent tranquillement sur leur bouche de feu…
Cela appelle un mot sur la gastronomie.
La spécialité de Lanzarote : les papas arrugadas con mojo (patates ridées bouillies) servies avec des sauces mojo picon rouge (poivron et piment) ou mojo verde (coriandre, persil ou poivron vert…).
Et puis qui dit île dit poisson. Nous en avons mangé de bien bons dans la petite bourgade d’El Golfo à l’ouest de l’île…
Impossible de parler de Lanzarote sans évoquer Cesar Manrique (lien), génial touche-à-tout, architecte, peintre, céramiste, sculpteur… qui a laissé son indélébile empreinte sur l’île. Il a beaucoup travaillé sur le matériau fétiche de l’île, la lave, dont les paysans utilisaient la porosité pour filtrer l’eau.
Il a mis en valeur les richesses naturelles de l’île en les aménageant tel les grottes « jameos del agua » et le jardin de cactus.
Contemporain de Picasso, de Calder, de Warhol…il a eu son heure de gloire à l’international avant qu’un accident de voiture ne l’emporte.
Sa belle maison d’Haria, la fondation de Tahiche près d’Arrecife et diverses œuvres réparties sur tout le territoire le rendent toujours vivant dans le paysage.
Très attaché aux traditions agricoles ou de la pêche de son île natale, il a collectionné maints objets exposés dans sa maison.
Nous avons beaucoup aimé sa maison privée, très chaleureuse, à la fois traditionnelle et contemporaine puisque bâtie à partir d’une ancienne ferme qu’il a agrandie et réaménagée.
Pour finir le week-end, nous avons fait un saut au fameux musée d’art contemporain qui se trouve dans une ancien fort militaire au nord d’Arrecife : clin d’œil des concepteurs. Une belle vue sur le port depuis la terrasse.
La balade sur Lanzarote nous a beaucoup intéressés. Beaucoup de paysages sont bruts et hostiles mais donnent un cachet particulier à l’île. Le climat doux est agréable toute l’année et de nombreux retaités s’installent à demeure.
Forte communauté irlandaise restée sur place sur la route des USA : des pubs
Beaux et bons souvenirs de ces diverses visites. On repart le 15 mai en vadrouille autour de Lanzarote; à la voile cette fois. A bientôt.
Nous découvrons beaucoup de choses grâce à cet excellent reportage… un grand merci de nous faire partager vos balades !
Nous avons quant à nous juste fait le tour de l’île d’Oléron la semaine dernière…
Bises des niortais.
M.Paule et Dany