Bienvenue à bord de Jasmin !

Anguilla ou l’île-serpent

Au nord de St Martin une longue bande de terre sans grand relief, j’ai nommé Anguilla.

L’ile est peu fréquentée car les plages, situées au nord, se gagnent par vent contraire mais quelle belles découvertes ! La plus jolie était sans doute « Happy bay », minuscule langue de sable bordée de falaises ocres. Jolis fonds sous-marins et mer cristalline.

DSC00231

DSC00232

Nous avons eu la surprise de voir arriver une vedette avec 2 gardes du corps, 2 « nannies » et 2 gamins, tout droit venus du mégayacht « Sea Owl » (69m) qui croisait dans la baie à côté. Ils se sont installés avec parasol, sacs de jouets, et fauteuil, envahissant le maigre litttoral…Nous y étions en premier heureusement sinon il n’est pas certain que nous aurions eu droit d’accoster !

Rêvez-vous d’îles désertes ?

Voici Sandy Island littéralement posée sur la mer, attendant le chaland en journée car il est impossible d’y passer la nuit.

DSC00213

ou bien Scrub Island, dont les rouleaux caressent la plage avec passion…

DSC00273

 

 

Anguilla devient peu à peu l’île chic du nord Antilles, avec ses belles villas et ses boutique de luxe mais pour le moment elle est particulièrement belle.

Top 10 des visites ou découvertes

10 choses passionnantes aux Antilles, sans ordre précis

  • La meilleure traversée : Deshaies (Nord Guadeloupe) – Antigua  par 10 noeuds de vent, une mer belle non hachée et en prime, une belle prise au bout de la ligne
  • Le meilleur de la pêche : la magnifique dorade coryphène pêchée en quittant  le nord de la Guadeloupe : (longueur mesurée de 75 cm)  dégustée crue à la tahitienne et en rillettes sur des toasts. On nous a dit depuis qu’à cet endroit se trouve un tombant du plateau sous-marin et qu’à tous les coups on y fait des prises
  • Le meilleur repas : moi, un ragoût de cabri au rhum vieux au marché de St Pierre – Marc, une langouste grillée (j’étais malheureusement absente…) dans les Tobago
  • L’eau la plus chaude : 29° mesurés à Ste Anne en Martinique le 16 décembre 2014
  • La plus belle plage : Low Bay (Barbuda) 10km de plage de sable blanc pratiquement vierge de constructions, mer bleu lagon et calme sidéral : nous étions 3 bateaux !

IMG_3991

  • Le plus beau site : pour moi, le magnifique jardin Hunte’s gardens, à La Barbade visité à Noel – Pour Marc, la Grivelière (Guadeloupe) un « jardin créole » en plein montagne où poussent des caféiers et des cacaoyers, entretenu avec passion par une association qui remet en état les bâtiments et assure les visites. Route d’accès très impressionnante à flanc de montagne et qui grimpe au milieu des arbres
  • Le meilleur rhum : Marc reste fidèle à HSE – Moi j’ai bien aimé le vieux JM au goût fumé. Service impeccable des sommeliers et boutiques très pro
  • La plus belle distillerie : JM au nord de la Martinique encaissée dans sa vallée et aussi l’habitation Clément, dont le site est soigné avec la magnifique maison coloniale restée dans son jus et le parc très bien tenu qui sert d’écrin à des œuvres d’art contemporain
  • Le site le plus poignant : la ville de St Pierre au nord ouest de la Martinique, dévastée en 1902 par l’éruption de la Montagne Pelée qui la domine. 30000 morts. Aujourd’hui encore on ne peut mouiller l’ancre au large de la ville : c’est le sanctuaire sacré des dizaines de bateaux coulés. Sable noir volcanique sur toutes les plages comme un voile de deuil…
  • La balade la plus étonnante : à Barbuda, la réserve des frégates, ces vastes oiseaux de mer au corps d’hirondelles géantes qui nichent par milliers dans la mangrove de la lagune. Les mâles font de très longs parcours en Atlantique pour nourrir leur nichée et à la saison des amours font les beaux en gonflant leur jabot rouge pour impressionner les femelles

Sans parler des glaces coco faites maison dans d’étranges sorbetières en bois, au tambour en inox cerné de glaçons et tourné à la main le plus souvent pour faire prendre le mélange. Un pur délice !

Et partout dans l’ensemble la gentillesse des gens et puis le soleil souvent… entre deux averses tropicales.

De la canne au rhum

Ou comment un liquide beige sale devient la boisson des dieux…

Nous avons eu la chance de voir le processus de fabrication dans les îles de Guadeloupe à partir de février, ce qui permet de compléter l’information théorique reçue précédemment dans les distilleries de Martinique.

 

La canne à sucre en fleur

La canne à sucre en fleur

Au début était la canne, une graminée géante (autour de 3m) gorgée de sucre …et de fibres.

Entre février et juillet environ elle est récoltée, le plus souvent mécaniquement, mais encore parfois à la machette comme à Marie-Galante. Les machines la sectionne directement en tronçons tandis qu’elle est liée entière en bottes si elle est coupée à la main. Le feuillage qui constitue environ  le tiers de la canne est abandonné dans le champ.

Acheminée par bennes (ou par charrette à bœufs toujours à Marie-Galante), la canne arrive à la distillerie où sans lavage ou tri,  elle est hissée sur des tapis roulants vers les moulins de broyage. Arrosée avec son propre jus (ou parfois de l’eau si elle en manque), elle sera écrasée par trois fois : à la sortie on obtient d’un coté le jus de canne ou vesou, qui part vers les cuves,

Le jus arrive dans les cuves

et de l’autre, la bagasse, résidu fibreux qui souvent alimente les vieilles chaudières à vapeur des distilleries ou finit en engrais dans les champs.

IMG_3449

IMG_3463

IMG_3558

Autrefois des moulins à bêtes ou à vent tels que celui-ci écrasaient la canne

Grâce à des levures, le jus de canne commence à fermenter en 24 à 48 heures en formant une mousse infâme et malodorante qui bave parfois le long des cuves.

IMG_3469

Il se transforme alors en vin de canne ou grappe, il est filtré puis envoyé dans les colonnes de distillation (en cuivre autrefois mais aujourd’hui le plus souvent en inox) où il va enfin devenir rhum.

IMG_3876

Il en sort autour de 70° avant d’être acheminé dans des cuves géantes où une grande partie sera après trois mois environ commercialisée sous forme de rhum blanc, ayant été préalablement coupé d’eau pure pour titrer de 40° à 59° selon les maisons. Il est embouteillé ou mis en cubi et rejoint les rayons des boutiques ou les bars.

DSC07457

DSC07440

Le reste rejoint des foudres de chênes où il va se colorer (rhum doré ou ambré d’1 an) ou vieillir et se parfumer plus longuement et subtilement pour donner les rhums vieux de 3, 4, 6, 9 ans ou plus… dans des tonneaux de cognac, de xérès, whisky… jalousement surveillés par les maîtres de chais.

DSC06688

Alors on atteint des sommets…

IMG_1891

Rhum, Rum, Ron…petit patapon

DSC06629

 

De la canne à sucre à la fabrication du rhum, mille détails vus sur les diverses plantations…

Petit voyage dans les distilleries…Pour s’enivrer sans risque !

 

P1810545

DSC07480

P1810548

P1810551

P1810546

DSC07448

Bouteille collector peinte par Titouan Lamazou

Ψ

DSC07421

DSC07411

DSC07410

IMG_2549

DSC07418

En fond, bien visible pour une fois, la Montagne Pelée qui ravagea St Pierre en 1902

Ψ

IMG_1197

IMG_1201

IMG_1187


IMG_1183

L’atelier de tonnellerie

Ψ

IMG_2470

IMG_2466

IMG_2439

La bouteille « zepol karé » (en référence à sa forme spécifique) qui signe la marque Neisson

IMG_2461

Ψ

DSC07377-001

Ψ

IMG_2421

IMG_2420

IMG_2413

Ψ

IMG_2303

DSC07207

P1810268

DSC07211

DSC07222

IMG_2274

Ψ

IMG_0545

IMG_0546

IMG_1883

Ψ

Et pour finir une des plus belles « habitations » avec son parc magnifique et ses collections de palmiers et d’art contemporain. Immanquable !

DSC06627

DSC06670-001

La magnifique habitation de style colonial restée dans son jus, avec sa galerie en bois

et la cloche, qui rythmait le travail des plantations

DSC06673

DSC06688

DSC06645

Détail d’un corps de la cheminée de distillation en cuivre

P1810670

Canne à sucre et banane : les paysages des plantations

P1810684

Des balades inoubliables et des dégustations passionnantes avec les maîtres de chais…

Ω

L’habitation Clément est un centre d’art contemporain : de nombreuses œuvres sont à découvrir dans le parc

DSC06595

DSC06611

DSC06591-001

DSC06604