Nous avons reçu 2 SMS depuis le départ et tout semble aller bien à bord. Déjà près de 500 miles nautiques. Le vent ayant faibli et changé de direction les marins remontent vers le NNE.
Par contre les sargasses font partie de la pêche du jour mais pas les dorades ou le thon : dommage pour nos pirates qui auraient ainsi amélioré l’ordinaire. Hier soir c’était « sardines » au menu faute de mieux !
Sargasse, algue ocre jaune en plaques sur l’océan, au grand dam des pêcheurs et des baigneurs près des plages.
Infos générales :
Voici la météo du jour : espérons que nos marins vont voir les oiseaux.
Regardez où est Jasminsur le lien SPOT (plus de détails en cliquant sur le petit bateau).
Mais pour rêver encore un peu lisez donc ci-dessous les derniers billets concernant notre balade antillaise ainsi que les brèves(cliquer).
Ils son partis hier 1er mai à deux direction les Açores espérant être portés plusieurs jours par le vent de sud-est pour s’éloigner le plus possible des côtes antillaises. Le Capitaine sera secondé sans aucun doute très efficacement par Hugo, nouveau mousse de 24 ans ou presque (le 14 mai !) plus résistant et compétent que le premier qui a lâchement quitté le bord avant les hostilités…
L’arrivée est en principe prévue aux alentours du 24 mai. A suivre évidemment. Retrouvez où est Jasmin sur le lien SPOT (plus de détails en cliquant sur le petit bateau).
Le frigo était plein et des petits plats préparés avec amour attendaient les marins pour les 2 premiers jours. Il fallait bien les soigner un peu avant le grand voyage retour!
On leur souhaite bon vent, belle mer et courage : à deux la tâche sera moins aisée et le sommeil peut s’avérer un peu problématique.
Le départ approche à grands pas et l’ambiance est aux préparatifs en vue du retour dans une touffeur qui laisse moite au moindre effort. Il fait un léger mais inhabituel vent du sud et 30° en continue ou presque chaque jour depuis une semaine.
Tout le staff est sur le pont : le Capitaine Marcus et son mousse s’activent.
L’avitaillement pour 2 marins est moins lourd à charrier mais il reste quantité de réglages, vérifications, réparations et pleins (eau et fuel) à faire pour équiper Jasmin.
Mais pour rêver encore un peu lisez donc ci-dessous les derniers billets concernant notre balade antillaise…
Souvenirs des Antilles : Martinique, Barbade, Grenadines, Guadeloupe, Saba…
Une des îles les plus étonnantes de notre périple a été Saba, 30miles au sud de St Martin.
Posé au milieu de l’océan c’est un cône volcanique de 877m qui constitue le point culminant du Royaume des Pays-Bas auquel l’île est rattachée ! Et elle se mérite car son abord est des plus âpres, cerné de hautes falaises mais c’est aussi une île dont les fonds offrent aux plongeurs de merveilleuses surprises.
Un des plus petits aéroports du monde (piste de 400m sur le seul aplat de l’île!) et un seul minuscule port d’arrivée réservé aux ferries et autres bateaux de pécheurs.
La mer était en transe lors de notre passage et nous empêchait de descendre à terre par nos propres -mais trop faibles- moyens. Il a fallu faire appel au personnel du port qui fort aimablement nous a dépêché un bateau ce qui nous a permis de faire les formalités d’entrée et même de visiter le lendemain ce pour quoi nous étions venus : grimper au Mount Scenary pour voir son extraordinaire forêt humide.
La nuit au mouillage a été plus qu’éprouvante, Jasmin ballotté comme un vulgaire bouchon s’agitant en tous sens et ses passagers cherchant un vague repos au milieu des craquements de la coque et des cloisons, des couinements de poulies, des assauts de la mer sur la jupe arrière, des tremblements du mat ou de la quille…Bref personne n’a vraiment fermé l’œil cette nuit-là !
Le lendemain par contre une fois à terre nous sommes partis en rando sous la conduite d’un guide pour découvrir Mount Scenery. 1064 marches gravissent le cône qui au fur et à mesure change d’aspect en s’élevant. Une jungle tropicale extraordinaire, une forêt primaire de toute beauté…
Si vous avez un moment regardez la vidéo de la Saba Conservation Foundation.
Après l’ascension nous avons regagné le bord non sans avoir pu acheter 2 magnifiques langoustes aux pécheurs de retour à quai avec une cargaison conséquente.
Elles ont fini au court-bouillon (faute de grill!) dans un mouillage plus serein à l’ouest de l’île pour le plus grand bonheur des marins.
Plus inattendu nous avons même découvert une artiste souffleur de verre au talent incontestable :
Les délicates sirènes en verre de Murano
Saba, l’île de tous les contrastes.
La reine Saba, « the Unspoiled Queen » comme on la surnomme (la reine vierge) : une escale inoubliable!