Ils grignotent le parcours avec assiduité comme deux rongeurs qui auraient attaqué un cordage.
Et ça marche puisque qu’on ne compte plus que 390milles avant Horta au point de 1h01 GMT ce matin. Encore un peu de courage marins !
Hier soir par SMS le Capitaine nous a fait part de leurs problèmes existentiels : « Nous aurons le vent dans le nez aux alentours des Açores » . Mais lisez surtout la suite : « Plus de beurre ni de citron : du coup on a arrêté la pêche ! ».
Cela m’inspire quelques réflexions :
- L’avitaillent de départ comptait cinq tablettes de 250g de beurre « frais » demi-sel plus trois de beurre longue conservation, le tout rangé dans le frigo. Etre en rade de beurre c’est étonnant non ?
- Comme il n’y a sur Jasmin qu’un demi breton (Hugo habitant Rennes depuis 3 ans à peine !) j’ai peine à penser qu’ils ont déjà tout mangé. En rillettes sans doute, sur des tartines d’accord mais tout de même…
- Ont-ils graissé les winches ou les enrouleurs de GV ?
- Je pense qu’ils n’ont pas forcément repéré la réserve longue conservation et qu’ils vont après mon message trouver le magot.
- L’excuse de la pénurie pour arrêter la pêche ne tient pas : il y a de la tomate en boite et du safran dans les réserves pour cuisiner la dorade autrement !
- A mon avis le Capitaine a fait stopper la pêche par dépit puisque seul le mousse attrape du poisson !
Ces gens de mer ont du toupet je trouve de vouloir le beurre et l’argent du leurre !