17 – La boucle est bouclée

Les marins sont arrivés au Légué vers 9h30 ce matin…après une dernière écluse !

Tout va bien : même le fameux crachin breton est au rendez-vous paraît-il.

Un solide petit-déjeuner et une bonne douche vont requinquer l’équipage avant le départ cet après-midi vers d’autres cieux.

Fin de la semaine de voile pour les marins et terminus de la saison pour le Capitaine.

15 bis – Le retour du Capitaine

Dimanche 7 le capitaine et son nouvel équipage ont quitté Glasgow direction le Légué/ St Brieuc qu’ils espèrent atteindre vers le 14/15 août.

Deux jeunes couples accompagnent le Capitaine ce qui fera du sang neuf pour mener la barque. Le mousse s’est comme toujours carapaté en avion.

La mer d’Irlande n’est pas forcément de tout repos mais il semble que la météo sera plutôt clémente en cette mi-août. Un arrêt aux iles Scilly s’imposera sans doute autant pour souffler un peu après 4 jours et 4 nuits en mer…

Pour suivre la descente de retour allez sur http://marc.limouse.fr/position-spot/

15 – Retour vers Oban

Une fois sortis du canal calédonien, nous avons rejoint assez rapidement Oban car nous avions décidé de visiter Mull avec nos jeunes et de rester aussi quelques jours sur l’ile de Kerrera en face d’Oban.

Avant cela nous sommes repassés à Dallens Bay à la petite marina du loch Linnhe : au bout d’une étroite route fleurie on peut voir (de loin car il est privé) le château Stalker, une vieille bâtisse du XVème qui nous a beaucoup plu.

Au retour fin juillet le pub était fermée au grand dam des jeunes : c’était dimanche !

A marée basse le château est quasi accessible à pied

Ensuite nous avons passé 2j à Mull. Tobermory avec ses maisons colorées est toujours aussi charmant.

Nous sommes aussi revenus à la ferme des fromages manger des gâteaux sous la belle véranda (voir l’article n°12 sur Mull de juin dernier)…

Nous avons plusieurs fois au cours du voyage croisé des fermes à poissons où les saumons et truites d’Écosse sont élevés dans d’immenses filets ronds où ils sont engraissées. Résultat : les méduses prolifèrent suite à la pollution des eaux …

Pour terminer le séjour avec la famille nous sommes revenus à Kerrera qui a l’avantage d’être une ile peu habitée, sauvage, toute proche d’Oban et dont l’accueil par les gens de la marina est tout à fait sympa.

Nous avons revu les belles rousses (ou brunes) des Highlands à poil long et grandes cornes…

Et bien sûr des moutons : ils sont partout !

Nous avons fait une magnifique rando de 17km au sud de l’ile pour aller voir le château Gylen et un (prétendu) salon de thé qui valait pas tripette. Mais les paysages de l’ile eux sont superbes.

Les mollets ont chauffé car le terrain est en pente dans un sens ou dans dans l’autre mais cela valait le coup.

Au bout du chemin le château Gylen sur son éperon rocheux : un site grandiose.

Cette balade marqua la fin des vacances en famille car le surlendemain les enfants repartaient en bus d’Oban vers Glasgow pour visiter la ville durant 3j avant de reprendre l’avion vers Paris.

Un voisin de ponton avait sorti la cornemuse la veille du départ : étonnant sur un bateau !

Nous avons passé quelques bons jours ensemble entre terre et mer : tout le monde est reparti ravi et reposé !

14 – Le canal calédonien, aller et retour

Après le détour par Mull nous avons continué la remontée vers Inverness tout au nord, au travers de bras de mer et du canal calédonien. Le canal en effet c’est environ 100 km de long dont 35 seulement de « vrai » canal c’est-à-dire creusé par l’homme. Pour le reste la voie d’eau est composée de lochs dont le fameux Loch Ness.

De notre point de vue Inverness ne présente pas d’attrait majeur mais marque la sortie du canal vers la mer du nord, les îles du nord de l’Ecosse (Orcades et Shetland) et les pays scandinaves. Nous ne sommes pas sortis du canal car nous étions juste venus à Inverness récupérer nos enfants avant de refaire le parcours inverse.

La ville est bâtie le long de la rivière Ness qui se jette dans la mer du Nord : jolie balade nature au sud de la ville…

Dans l’ensemble nous avons été un peu déçus par le canal calédonien, notamment par la partie après Fort Augustus, situé environ dans le milieu du parcours. Trop de touristes sur des pénichettes et autres ferries, trop de boutiques avec de ridicules Nessies de tissu, plastique, résine, métal ou terre, en biscuits chocolatés ou …jusqu’à la saturation.

Beaucoup de bateaux convergent vers le château d’Urquhart, haut-lieu du loch Ness, mais pas le plus impressionnant selon nous !

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Quelques spots intéressants cependant.

Entrée sud du canal à Corpach près de Fort William nous avons eu la chance de voir clairement le Ben Nevis, 1344m de haut, sommet le plus haut du Royaume-Uni, très souvent ennuagé ou brumeux. Escaladé par de nombreux passionnés il est très difficile d’accès malgré sa faible hauteur car escarpé et avec une météo extrêmement changeante ! On a d’ailleurs vu quelques poches de neige dans les creux nord du sommet.

L’entrée sud du canal à Corpach
(Repérez l’ancien phare blanc : on en verra d’autres dans le parcours)

Toujours à Corpach le train ancien vu dans les films d’Harry Potter : il fait le même trajet que la micheline ordinaire, pour trois fois plus cher…mais il est à vapeur !

Le canal calédonien compte 29 écluses mécaniques dont notamment le Neptune’staircase (l’escalier de Neptune), une suite de 9 écluses. C’est un peu le clou du canal. Il faut environ 2 heures trente pour les passer…

Les 5 écluses de Fort Augustus juste avant le Loch Ness, au fond

Bien sûr quelques endroits sont magnifiques, tels le Loch Oich plus « intime » que l’immense Ness (dit le « Great Glenn », le grand lac) ou la halte de Gairlochy près de la forêt

L’ancien phare de Gairlochy (1932) appelé « peper pot », le pot de poivre, sur le loch Lochy, identique à celui de Corpach

Un peu partout au cours du séjour, dans le canal ou ailleurs, nous avons croisé de magnifiques vieux gréements, de toutes tailles et époques : un beau spectacle souvent !

Mais parfois des épaves aussi, jetées à la côte par les tempêtes même dans les lochs…

De nombreuses embarcations sur le canal : les ferries de touristes je l’ai dit, des sportifs en canoé, qui campent sur les bords du canal, des aventuriers…

Et puis nous

Tout le long des 2 côtés du canal le chemin de halage fait la joie des randonneurs, des promeneurs ou des cyclistes…

Je pourrais vous parler encore longtemps de tout ce que nous avons vu ou fait mais ce soir je vais arrêter là !

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Belles girouettes ou enseignes aperçues ça ou là, des bateaux encore…

13 – L’Ecosse insolite

Voilà quelques bizarrerie, choses insolites ou étonnantes qu’on a vues durant le voyage.

Des chiens, encore des chiens : les Écossais sont fondus de chiens.

Bergers, cockers, pointers, chiens sans race précise, Scottish-terriers (forcément !), lévriers…Un, deux ou plus parfois, tenus en laisse ou pas.

Des petits, des bicolores, des gros, des riquiqui, des poils ras, des blancs ou des noirs, des sportifs qui courent sur les rives du canal suivant leurs maîtres à vélo (le maître, pas le chien bien sûr !) ou se promenant tranquillement ; parfois des pépères bien gras portés dans les bras ou tirés dans une remorque de vélo, frange au vent ; des intrépides avec gilet de sauvetage…Il y en a pour tous les goûts !

Les maîtres sont à l’image des chiens : parfois poussifs, jeunes ou pas, tatoués, père de famille ou sportifs. Ils ont souvent en main une espère de « louche » en plastique avec laquelle ils lancent au cabot une balle pour le faire courir…et parfois nager lorsque la balle échoue dans le canal !

Le plus rigolo c’est le nombre de magasins, de restaurants, de musées ou de cabines d’éclusier qui mettent à disposition devant la porte un récipient plein d’eau pour eux !

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Très poétiques, les hirondelles en grand nombre sur les canaux, pas tant dans les lochs traversés. Elles volent au ras de l’eau à la recherche d’insectes et se poursuivent en piaillant dans des tournoiements acrobatiques…On les a vues nicher sous les ponts tournants ou même dans les portails des écluses.

Chez nous nous elles sont devenues plus rares me semble-t-il. Elles me rappellent des souvenirs d’enfance quant nous allions le soir à la ferme voisine chercher le lait avec un petit bidon en fer blanc…

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Autre curiosité toute britannique : les bancs. Le plus souvent en bois, parfois en résine, on les trouve le long des chemins de promenade longeant les canaux ou les routes, dans les jardins ou lieux publics, sur les digues voire les pontons des marinas !

Ils sont généralement offerts par des particuliers à la mémoire d’un proche décédé : « In memory of Helen Mac Bride, beloved wife and mum 1950-2015… »mais parfois portent juste une inscription poétique.

Une manière de garder intact le souvenir ou de profiter du moment…

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Nous avons vu aussi de très nombreux « charity shops », sorte de petites boutiques Emmaüs proposant des vêtements, livres, sacs, vaisselle et autres articles usagés au profit de la banque alimentaire, des hôpitaux et autres organismes caritatifs. J’y suis souvent entrée pour satisfaire mon goût de la brocante mais sans rien y dénicher d’intéressant !

Il semble bien que la cherté de la vie sur place pousse de nombreuses personnes à s’y approvisionner.

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Dernière chose très étonnante : la confiance dont font preuve les habitants des campagnes, en laissant sur une table une boite de caisse nommée « honesty box » où l’on peut déposer le montant d’un achat ou se faire l’appoint. Par exemple dans la micro boutique de la ferme de l’île de Kerrera qui vend sa viande fraîche ou congelée, ou son lait, s’il n’y a personne c’est le moyen de régler son achat en toute simplicité et honnêteté.

Je gage que chez nous la boite, la viande, le beurre et l’argent du beurre disparaîtraient illico !