Jour 4. Lundi 1er avril – De Vila Franca de Xira à Azambura. 24km en 7h30. Tout doucement les étapes s’allongent…
Un mot sur la nuit chez les pompiers : une expérience étonnante mais peu sereine avec les départs des gars, les sirènes, les changements d’équipe, l’odeur des « mecs » en blousons de cuir fumés (dixit le Capitaine)…
Départ vers 7h00 sous un temps frais couvert mais après le petit déjeuner ! Pour 4€, 2 cafés, un bolo, 1 pastel de nata : de quoi tenir le coup ! Visite de la ville : les arènes, le marché, le quartier des pêcheurs mais l’église de la Miséricorde est fermée.
En route le Capitaine est doublé par les Duracell qu’il n’a pas vu venir et a perdu de vue en quelques minutes. Lui double un escargot…
Quelle différence au fond ? Chacun a sa maison sur le dos…mais le Capitaine en bave plus sans doute !
Il traverse Vila Nova de Rainha puis arrive à l’auberge pèlerine. Carlos l’hospitalier est très sympathique, passant du temps avec ses hôtes puis c’est l’heure du repas à l’auberge à côté. La nuit est réparatrice.
Jour 5. D’Azambura vers Santarem : là il a fait fort le Capitaine avec 38km en 11h ! Certes il a pris un solide petit-déjeuner dans l’auberge et la patronne pleine d’énergie les a soignés dit-il : des gâteaux, du pain pour une escouade et …des bises en partant ! Il a semble-t-il trouvé des compagnons de route.
Le temps vire au brouillard, sans vent et deux chiens errants ont embêté le pèlerin durant 20mn. Dans les champs un tracteur avance tout seul (non, il n’a pas la berlue : c’est le progrès !). La campagne est belle et variée : des champs, des vignes… et l’ombre d’un pèlerin solitaire.
Le village de Valada est protégé par une digue pour éviter les crues du Tage et ceux qui sont du mauvais côté passent la passerelle ad hoc en cas de danger.
A Quita de Bura déjà 17km, et si on décide de continuer, il faut aller sans faute jusqu’à Santarem à 18km de là car il n’y a pas de gîte sur ce tronçon. Les derniers kilomètres sont durs : ça monte, il n’a plus d’eau et en plus il a cassé son câble d’alimentation de batterie de secours, donc plus de GPS du coup.
Il arrive cuit mais retrouve ses potes : un Coréen (étonnant, non ?), un Espagnol qui connait des amis de notre famille (encore plus étonnant !). La tablée est joyeuse et le repas bienvenu avec soupe et bacalhau.
Jour 6 : mercredi 3 avril. Après une nuit agitée car mal aux jambes (mais la balade était trop longue sans aucun doute !), le Capitaine a décidé de s’octroyer une journée pour visiter la ville et se reposer.
Après le couvent des Franciscains, pause douceur avec une spécialité du coin, le pampilho.
Le Pampilho de Santarem,
pâte brisée fourrée de crème parsemée d’éclats d’amandes
Vue sur le Tage depuis le jardin Porta do Sol.
La journée du 3 avril fut donc intéressante et reposante : gageons que la suite sera plus sportive.
Rendez-vous le 7 avril.
Je viens de lire la brève n 7 alors que le hasard a veut que je lise en ce moment un roman de P Tudoret « L’homme qui fuyait le Nobel ». Je me retrouve donc à suivre deux hommes, sensiblement du même âge, qui cheminent, l’un en direction et l’autre en provenance du nord. Il m’arrive de mėlanger vos deux parcours et d’imaginer que vous vous rencontrerez à l’arrivée …. mais pour cela il faudrait que je ralentisse ma lecture …
As-tu, capitaine expliqué en sabir, monzami, pourquoi les pâquerettes de Santarem étaient plus blanches que l’écume des mers cubaines ? à quelque coréen suspicieux mais aussi vaillant que toi…
Commentaires toujours très agréables à lire et pleins d’humour !!!
Après la journée de récupération à Santarem le pélerin a dû repartir plein d’énergie et d’enthousiasme….
Bises des niortais sédentaires…