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Depuis plusieurs jours nous n’échappons pour ainsi pas à la situation : chaque après-midi le ciel qui a commencé à se couvrir le matin se liquéfie sous l’orage, nous arrosant copieusement.

Alors je vais vous raconter…

Quel bonheur d’arriver dans une crique pour se baigner…puis s’apercevoir que de minuscule moustiques voraces en veulent à votre peau, puis très vite voir s’illuminer le ciel de beaux éclairs pas rassurants, puis entendre beugler le tonnerre et s’écraser une puis deux, puis cent gouttes plates et drues…Courir fermer les hublots, puis voir la mer atone à l’arrivée se mettre en boule sous le bateau, qui roule comme un homme soul, puis décider de prendre le large pour rentrer au port très proche, puis arriver au quai, le premier venu puisque personne ne vous y attend, tenter de s’amarrer mouillés jusqu’à l’os malgré le ciré…malencontreusement prendre un bout(t) dans l’hélice et devoir plonger sous la coque pour tenter de l’ôter sans le couper (Ils ne seraient pas contents au port!) puis quand enfin on y arrive et qu’on se croit prêts à rentrer au chaud, bien arrimés, un type déboule et vous dit « impossible de rester ici, il faut aller en face à telle place.. ». Alors vous larguez les amarres et allez en face recommencer la manœuvre en priant le ciel que le bout(t) ne se retrouve plus sur votre route, et enfin vous tirez sur la pendille (le système de filins sous-marins en vigueur ici) pleine de boue souvent ou pire…et enfin , enfin être attaché au quai pour la nuit.

Et sous le bimini (l’auvent) qui pleure car trop vieux et plus étanche, finir par boire une bière avec le gars du port qui a donné un coup de main…

Puis s’affaler dégoulinant, fatigué, dégoûté et les yeux mouillés : de pluie vraiment ?

Jasmin (à D.) au port enfin à Maratea.

Ah les joies du bateau !

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