La balise « SPOT » (cliquer) vous indique Lisbonne où Jasmin passe l’hiver…
Madère ! Ce nom fleure bon le vin chaleureux qu’elle produit qui accompagne si bien le melon ou la sauce pour l’onglet de bœuf…
Mais cette île mérite bien plus que l’évocation de son vin : perdue à plus de 500MN (environ 950km) des côtes du Maroc ou à 600 du Portugal, elle se fait désirer, minuscule point de repère sur les cartes !
Nous avons découvert des paysages magnifiques, aussi vertigineux que variés, une nature verdoyante et parfois encore sauvage, des jardins somptueux, des habitants charmants aussi. Un enchantement.
Le Capitaine a bien sûr traversé depuis Gran Canaria (53h de voyage !) en compagnie de 2 marins tandis que, prudent, le mousse prenait l’avion vers un des aéroports les plus étonnants et difficiles, gagné sur l’océan.
Le jour de l’arrivée de l’équipage le 10 juillet 18, le match de demi-finale de la coupe du Monde de football enflamme les foules.
Tout près de la marina et dans la ville de Funchal des écrans géants permettent de se poser, une poncha (mélange de rhum et citron) ou une bière à la main.
Beaucoup de Français se sont installés sur le pré et l’ambiance est à son comble lorsque les Bleus arrivent en finale à l’issue du match. La semaine suivante ce sera évidemment du délire…
Nous commençons dès le lendemain à visiter la ville qui nous tend les bras à un jet de pierre de la marina. Il y a fort à faire : la cathédrale Sé, le musée d’art sacré, le marché des travailleurs, le jardin botanique et j’en passe…Il n’y a que l’embarras du choix.
Le mercado des lavradores, un lieu très coloré et bien sûr très touristique où les vendeuses de fleurs paradent en costume traditionnel et les commerçants veulent à tout prix vous faire goûter les divers fruits…mais les prix sont prohibitifs !
Au rez-de-chaussée le marché aux poissons.
La zona velha, partie ancienne de la ville près du marché, est aussi la zone touristique qui attire beaucoup de gens avec ses ruelles, ses portes peintes et ses petits restaurants (bien chers souvent et loin d’être tous très bons !)
En prenant le téléphérique on arrive au jardin tropical de Monte en survolant les faubourgs de Funchal, 500m de dénivelé.
Le jardin tout en terrasses est sous le signe de l’eau : en fontaines, en rigoles, en cascades, étangs ou jets d’eau on la trouve partout. Il n’est donc pas surprenant que le végétation prospère en ces lieux comme sur l’ile entière.
Inspiration japonaise pour de nombreux coins du parc.
Statues et immenses vases de terre embellissent le parcours
tel ce petit Bouddha de pierre portant sur son dos une souris…
Le belvédère donne de beaux points de vue sur la ville.
Dans le jardin tropical de Monte, on peut aussi visiter un petit musée d’art africain : des œuvres contemporaines en pierre parfois grandeur nature attendent le visiteur.
Et à côté dans une autre salle, des gemmes de toute beauté dont des pièces spectaculaires telle cette améthyste.
En quittant le jardin nous n’avons pas résisté au plaisir d’une descente en traineau, les carreiros, un des must de l’ile, réservant de belles émotions.
Sur 2km on descend vers la ville assis par 2 ou 3 dans des paniers d’osier (tressés à Camacha, ville à l’est de l’île dont c’est la spécialité). Les traineaux sont guidés par des hommes portant costume blanc, canotier et bottes en cuir (pour freiner !) : quelques frayeurs dans les tournants !
Quand la descente est terminée, les traineaux sont chargés sur un camion
et les hommes remontent en bus au départ.
Nous avons loué un véhicule pour sillonner l’île : c’est plus souple que le bus. Des balades inoubliables.
Parfois de la brume et de la pluie en altitude : le temps est très changeant sur l’ile, d’où les contrastes de paysages.
Au nord, des côtes découpées magnifiques et des a-pic vertigineux d’où on aperçoit en bas la mer en furie se ruant sur les rochers…
Et du vert, du vert, du vert partout !
Vu le climat et l’humidité, la production agricole est importante : fleurs, bananes et autres fruits tropicaux, et bien sûr les vignes.
Côtes nord et ouest
A l’ouest de l’île, à Achadas da Cruz, un amusant petit téléphérique à 2 places est bien utile pour approvisionner le village de bord de mer quelque 500m plus bas inaccessible autrement : sujets au vertige s’abstenir !
Une vue à couper le souffle depuis les 2 chambres d’hôtes louées par le petit restaurant-bar surplombant la falaise.Le pique-nique n’en fut que plus délicieux.
Côte sud
A l’extrême-est de l’île par contre la végétation est quasi inexistante, laissant dénudées les belles roches rosées qui forment le cap déchiqueté de San Lourenço.
Madeira est le pays des ouvrages d’art : viaducs et tunnels se succèdent pour traverser d’un point à l’autre, jusqu’à l’aéroport construit sur pilotis pour gagner du terrain sur la mer et permettre les atterrissages.
Plus loin à Santana de drôles de cabanes traditionnelles au toit de chaume ressemblent à des maisons de nains…
Mais où est Blanche Neige ?
Une des originalités de Madeira sont les levadas, petits canaux où l’eau abondante de l’ile circule sur des kilomètres le long de sentiers dévolus aujourd’hui à la randonnée. Les nombreuses balades de divers niveaux de difficulté sont répertoriées et bien balisées partout sur l’île.
Au détour de la route une petite auberge nous accueille pour un délicieux repas de brochettes au feu de bois : un régal bienvenu quand les estomacs crient famine !
Nous avons aussi goûté à quantités d’autres spécialités de l’ile au cours du séjour. Jugez un peu
Bref de quoi se lécher les babines comme vous le voyez !
Entre deux nous avons visité le musée des baleines où sont présentés la chasse et les bateaux baleiniers plus de nombreux objets gravés en ivoire.
Mais je voudrais terminer sur le ravissant village de Camara do Lobos tout près de Funchal : un petit port haut en couleurs dont les rues sont pavoisées par des créations « maison » du plus bel effet.
L’imagination au pouvoir !
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Comme vous voyez ce coin de terre portugaise perdu au milieu de l’Atlantique est béni des dieux et se laisse difficilement apprivoiser.
Il y aurait encore beaucoup à dire de cette île qui nous a littéralement enchantés.
Nous y retournerons sans doute un jour ou l’autre et vous engageons à y aller.
Super reportage… cela valait la peine d’attendre !!!
Mille mercis pour ce partage.
Bises des niortais.